Cheveux ► Blonds, longs, lisses et soyeux.
Yeux ► Bleus, profonds et chaleureux.
Taille ► 1m79
Poids ► 47 kg

Calme, souriant et poli, il représente tout ce qu'on peut attendre d'un élève modèle. Mais il vaut mieux ne pas se fier aux apparences, car si c'était le cas il ne serait pas là. Ren est égoïste, il ne fait que ce qu'il a envie de faire et considère qu'il doit toujours faire passer ses désirs avant ceux des autres. Bien sûr il obéit aux règles et semble suivre ce qu'on lui dit à la lettre, comme un brave petit mouton. Il aime particulièrement faire l'imbécile ou plus précisément agir comme un idiot. Énerver les autres, dévoiler leurs expressions, les forcer à montrer un autre visage est quelque chose qu'il fait souvent pour se divertir. Il peut vraiment se montrer chiant quand il le veut. Malgré tout il est sociable, il a un certain charisme et sait se montrer sympathique et parfois même drôle. Il est aussi déterminé, travailleur et volontaire lorsqu'il s'agit de changer et d'atteindre son but. Mais à l'opposé et c'est ce qui peut être un peu déroutant pour ceux qui ne le connaissent pas, il est capable d'une flemme monstrueuse pour des choses insignifiantes.

Franc et assez direct, il n'a pas toujours sa langue dans sa poche et manque parfois de tact sur des sujets sensibles. Souvent insensible aux malheurs des autres, s'il montre un signe d'empathie c'est qu'il s'agit d'hypocrisie ou qu'il vous considère comme quelqu'un d'important. Il lui arrive d'être dans la lune, de rêvasser. On a déjà dû l'apercevoir se prendre un mur dans la face à cause de son inattention. Il lui arrive d'être maladroit mais jamais nerveux. C'est un jeune homme plein d'assurance, qui a une totale confiance en lui. Mais le trait prédominant de Ren est sa perversité. Il a toujours des regards mal placés ou des mots crus. Il ne rate jamais une occasion de mettre ses mains là où il ne faut pas ou de faire des avances très explicites à la première personne qu'il trouve séduisante. Il n'a pas la moindre pudeur, il agit souvent comme si son corps ne signifiait rien pour lui. Dans ces moments là son regard s'assombrit et il se laisse juste porter par cette insatiable avidité qu'il a lorsqu'il s'agit de prendre son pied.

En dehors de ça il est assez tactile avec ses proches comme avec à peu près n'importe qui à vrai dire. Il n'est pas susceptible, ni violent. Il n'est ni possessif, ni jaloux puisqu'il ne prends presque rien au sérieux et ne saurait de toute façon comment se comporter face à des sentiments nouveaux. En amitié il semble à peu près loyal, assez protecteur et farceur lorsqu'il en a l'occasion. Ses farces sont souvent de mauvais goût.

« Tu manques totalement de sens commun ! » C'est sur cette dernière phrase que le grand-père maternel de Ren a pris la décision qu'il était temps de prendre l'éducation de son petit-fils en mains. Et ses parent n'eurent rien à redire face à la colère de leur aîné. Ren était aller trop loin une fois encore.

Le jeune homme semblait ne rien comprendre aux valeurs et normes sociales. Il était capable de se déshabiller en pleine rue pour se changer ou juste parce qu'il avait chaud; de boire et/ou manger les produits d'un magasin sans passer par la caisse; il lui arrivait souvent de faire des avances que ce soit à des personnes célibataires ou non et sans faire de distinctions entre hommes et femmes, parfois même sous les yeux de l'époux/se ou du/de la petit(e)-ami(e). Il pouvait traverser la route alors que le feu piéton était rouge, déchirer les pages de ses manuels scolaires pour en faire des origamis, s'endormir n'importe où du moment que ce n'est pas inconfortable. La liste était encore longue et lui miraculeusement encore vivant et libre.

Il avait passé autant de temps au commissariat qu'à l'école. La liste des plaintes à son encontre ne faisait qu'augmenter, les procès s’enchaînaient. Ses parent le sermonnaient, mais c'était tout simplement inutile, Ren n'en avait rien à faire. Il ne comprenait pas pourquoi on lui criait dessus, il ne comprenait pas pourquoi certaines personnes s'énervaient. Il recevait des coups, on l'insultait, de plus en plus régulièrement. Au fond n'était-ce pas lui la victime ? Il en vint rapidement à la conclusion que personne ne l'aimer et c'était tant mieux, lui non plus ne les aimait pas.

Alors qu'est-ce que ça pouvait faire si on le détestait ? Qu'est-ce qu'il en avait à faire de l'avis des autres ? Sa vie se poursuivit, il sembla se calmer mais c'était faux, une simple illusion. A l'école c'était toujours la même histoire, il avait de bons résultats, un bon niveau en sport, aucun amis et même les professeurs préféraient garder leurs distances. Il n'y avait qu'une chose qui plaisait à Ren et c'était le Kendo. Cet art martial avait le don de l'apaiser, de lui faire oublier toute les horreurs qu'il endurait silencieusement. Car même si son comportement était étrange, même si beaucoup le traitaient comme un fou, la vérité était tout autre.

Tous les jours, à la fin des cours ou durant la pause déjeuner il y avait des élèves qui s'en prenaient à lui. D'abord des insultes, on avait commencé à le brutaliser. Vu qu'il refusait obstinément d'obéir aux ordres tels que "va me chercher une boisson au distributeur" ou encore "achète nous des sandwich à la cafétéria", les coups devinrent plus violents. Il rentrait souvent couvert de bleus et comme toujours ses parent agissaient comme si c'était de sa faute, comme s'il avait cherché la bagarre. Ren souriait à chaque fois, il ne pouvait pas s'empêcher de sourire lorsqu'on le frappait, de sourire lorsqu'on le sermonnait. C'était si drôle après tout car s'il le voulait vraiment il était parfaitement capable de se défendre ou de les faire taire, de les faire culpabiliser. Mais il n'était pas mauvais et puis c'était fatiguant de toujours devoir tout expliquer à tous le monde. Ce qui était inattendu c'est que certains de ceux qui le malmener commencent à avoir des gestes libidineux à son égard.

Tout avait commencé avec deux élèves qui voulaient sans doute l'humilier, puis c'était devenu plus fréquent. Il fallait dire qu'il avait de longs cheveux et des traits assez doux presque féminins. Puis en quittant le lycée il avait commencé à être assailli par des "connaissances" de ces deux gars. On pouvait imaginer qu'il vivait un calvaire mais pas du tout. Du moins c'était ce qu'il avait fini par croire à chaque fois qu'on brisait un peu plus son corps, assauts après assauts. Le viol, la violence, tout ça semblait normal. Il était le seul qu'on blâmait pour souffrir, pour rentrer tard après les cours. Et c'est sans doute à cause de ça qu'il atteint finalement ses limites. Et un jour alors que ses camarades de classe revenaient vers lui pour une autre humiliation il avait cédé à cette envie de destruction qu'il ne connaissait pas. Il avait brisé le balai du concierge et s'était occupé de ses assaillants. Cela avait été difficile, ils étaient plus nombreux après tout. Mais lui était déterminé, en colère et il avait une parfaite maîtrise du sabre bien que dans ce cas là il s'agisse simplement d'un manche à balai.

A la fin il était aussi amoché que les quatre autres. Il était rentré chez lui et son grand-père était apparu plusieurs jours plus tard après avoir appris ce qu'il avait fait. Il avait hurlé, Ren n'avait rien écouté. Mais au final il allait rejoindre le foyer d'Hatano. Même la famille Lyons avait connaissance de la renommé du foyer et ils fondaient tous de grands espoirs sur la réhabilitation de leur précieux enfant et petit-fils.

Ren est devenu pensionnaire il y a deux ans, il avait alors dix-huit ans. Il a accepté de rejoindre le foyer sans causer aucun soucis. Il refuse obstinément de revoir sa famille depuis et de toute façon en dehors d'un ou deux appels par an ceux-ci ne semblent pas particulièrement s'intéresser à lui. A son entrée il a un peu rechigner à porter l'uniforme, il préfère les kimonos. Depuis qu'il est là il a souvent été en retard pour les repas et même encore cette année, ce qui fait qu'on l'a souvent retrouvé évanoui dans un coin ou un autre car il ne mange quasi rien vu qu'on le prive un peu trop souvent. Et parfois il faut dire qu'il se prive lui même, après tout si le repas est constitué de quelque chose qu'il n'aime pas il refusera de manger têtu comme il est. Ses camarades de chambre témoignent qu'il passe son temps à dormir dans le lit des autres et qu'il vaut mieux dormir les yeux ouverts si on ne veut pas se retrouver dans une position assez délicate.

En dehors de ça c'est toujours un excellent élève, il arrive souvent en avance aux premiers cours et a presque toujours réponse à tout vu qu'il semble réviser régulièrement. On le voit parfois s'entraîner avec un sabre en bois durant son temps libre. Il quitte rarement le foyer même s'il en a l'autorisation. Le téléphone portable et l'ordinateur portable offerts par le foyer ont été son premier téléphone et son premier pc et il a encore un peu de mal à les utiliser parfois même après deux ans. Ren ne boit pas, ne fume pas et n'a jamais consommé de drogues. Cela dit il n'a jamais essayé de boire ou de fumer et ne saurait pas où se procurer de drogues de toute façon. Sinon en dehors du kendo, Ren adore passer du temps en salle de retenue. Et essayez donc de lui dire qu'il n'a rien à faire là-bas, il ne vous écoutera pas jusqu'à ce que vous vous énerviez et qu'il puisse vous répondre "Et bah vous voyez, je suis un méchant pensionnaire je mérite une retenue !" En résumé le jeune homme continu de vivre comme il a toujours vécu et ne montre jusqu'à maintenant aucun véritable signe de changement ou d'évolution.

Ren ne le sait pas mais que ce soit sa famille paternelle qui vit en Angleterre ou sa famille maternelle qui vit au Japon, ils s'inquiètent réellement pour lui. Ses grands-parents se connaissent puisqu'ils ont longtemps fait des affaires ensembles. Ils sont riches et c'est eux qui paient pour à peu près tout ce dont leur petit-fils peut avoir besoin. Ses parent se sont rencontrés à Londres durant un dîné d'affaire, ils sont tombés amoureux et se sont mariés moins d'un an plus tard. Ils ont emménagé à Tokyo et y vivent depuis. Son père est un simple professeur à l'université et sa mère une infirmière. Il n'a ni frère ni sœur. Le Kendo est sa seule véritable "raison de vivre" puisque en dehors de ce sport tout lui semble terne.