Cheveux ► Noir mais parfois mauve lorsqu'elle s'en lasse. Elle a aussi un côté rasé.
Yeux ► Brun mais porte parfois des lentilles rouges
Taille ► 1 m 60
Poids ► 48 kg

Yuki est quelqu'un de calme et posée. Elle n'aime pas quand le bruit l'entoure et préfère donc la solitude. Elle n'est pas du tout du genre à rire à gorge déployée et à être extravertie dans son comportement. Extravertie, elle l'est seulement dans son style. Mais bon, des tatouages, c'est difficile à retirer. Elle assume donc son physique atypique, n'ayant cure des normes demandées et cherchant à sortir des conventions. Après tout, pourquoi les gens tout en haut de l'échelle sociale devraient être bon chic-bon genre ? Pourquoi le tatouage et les piercings seraient symboles de racaille ou de raclure ? Néanmoins, pour pouvoir trouver un travail, ou paraître plus sérieuse, elle s'habille simplement et sobrement. Elle n'a pas besoin en plus de s'habiller en lolita ou en gothique pour attirer l'attention sur elle.

Elle sourit peu et méprise les personnes hautaines et trop sûres celles, vous savez, celles qui disent qu'ils savent tout et mieux que tout le monde. Son mépris peut se lire sur son visage et s'entend dans ses soupirs.

Elle peut sembler froid au premier abord, mais quand on la connait bien, on sait que cela n'est que façade. Elle est loyale et passionnée par la littérature de même lorsqu'elle aime. Elle est ouverte d'esprit et compréhensive. Elle sait qu'elle doit être dure et sévère, surtout dans le foyer. Alors elle le fait mais elle sait aussi qu'elle doit se montrer, par moments, douce et patiente. Pour la douceur, elle a un peu de mal mais heureusement, de la patience, elle en a à revendre.

Yuki est aussi curieuse et franche. Sa politesse frôle parfois les limites, elle en a conscience. Mais on ne se change pas du jour au lendemain. De toute façon, elle ne veut pas se courber en salutation constante, ce qu'elle trouve long, ennuyeux et fatiguant.

Yuki est fille unique. Elle aurait aimé être grande soeur mais avec ses parents, cela n'aurait pas été possible. Petite elle avait déjà bien compris qu'elle n'avait pas été désirée. Surement pour cela que ses parents ne la voient pas souvent, préférant rentrer tard, partir au restaurant juste entre eux. Elle avait essayé de se faire remarquer à leurs yeux très tôt. À l'école, elle mettait tout ce qu'elle avait, obtenant de bonnes notes et étant admise dans de très bonnes écoles. Pourtant cela ne semblait pas assez. Seul son grand-père semblait voir ses efforts. Mais elle ne le voyait pas souvent et puis surtout, il n'était pas ses parents, et c'était eux qu'elle voulait impressionner.
Elle dut bien admettre au bout d'un moment, qu'ils n'en avaient que faire. Son grand-père non plus n'aimait pas comment ils comportaient avec elle. Il se disait et se répétait qu'il avait échoué dans l'éducation de son fils et il refusait que l'entreprise qu'il gérait soit un jour donné à cet homme. Yuki, bien qu'adolescente, avait compris par là qu'il voulait le lui donner à elle. Pourtant elle ne le désirait pas. Pour cela, il fallait être doué dans les nombres, ce qu'elle n'aimait pas vraiment, ce qu'elle détestait et lui prenait le plus de temps. Non, ce qu'elle aimait c'était la lecture, des mondes extraordinaires où elle pouvait s'envoler loin de sa réalité.

Pourtant un jour, sa réalité changea. Elle avait 16 ans et était tombée amoureuse d'un garçon, Shinya, un peu plus âgé qu'elle. Il lui fit découvrir un monde qu'elle ne connaissait pas. Elle se fit tatouer « sous l'influence de ce voyou » comme dirait son grand-père. Mais elle le voulait. Au fond d'elle, elle se sentait complète avec lui. Il faut dire aussi que Yuki trouvait enfin une forme d'amour, différent de celui qu'elle avait cherché pendant longtemps mais bien plus agréable à son goût. Pourtant, bien qu'elle traînât avec lui souvent, elle continuait d'aller en cours et de bien travailler. Une fois, Shinya lui avait demandé pourquoi.

-C'est une habitude. Et puis, je veux prouver que je suis quelqu'un. J'aime bien notre style mais... Beaucoup nous regardent de travers et nous prennent pour des moins que rien. Tu imagines leur tête quand ils verront qu'on est aussi bien qu'eux sans faire partie du troupeau ? Ils seront outrés !

Cette perspective la ravisait. Shinya un peu moins, parce qu'il n'était pas pareil. Il n'avait jamais rien compris à l'école mais il admirait Yuki pour sa volonté.
Mais lorsque son grand-père découvrit ce nouveau style et ce petit-ami de basse condition, il voulut sévir. Il ne voulait pas perdre sa petite fille comme il avait perdu son fils. Il avait essayé de discuter avec lui au sujet de Yuki mais il avait haussé les épaules décrétant qu'elle faisait ce qu'elle voulait, lui ne s'occupait que de payer le minimum. D'une certaine façon, cela avait rendu la jeune fille assez indépendante. Mais cela ne plût pas au grand-père. Il eut alors une discussion avec sa petite fille pour qu'elle quitte Shinya, ce qu'elle refusa ardemment. Il trouva une parade puisque les mots ne fonctionnaient pas.
Se renseignant sur Shinya, il découvrit qu'il était majeur. Il alla alors porter plainte pour détournement de mineur. Le jeune homme ne pouvait plus s'approcher de Yuki. Pourtant les deux amoureux firent comme si de rien n'était, essayant de se voir, même par cachette. Cela fonctionna quelques mois seulement. Mais ils furent pris sur le fait et Shinya fut arrêté. De plus, en prélevant ses empreintes pour faire un casier judiciaire, on découvrit qu'il avait commis des vols quand il était un peu plus jeune. Après un procès rapide, il fut envoyé en prison. Yuki refusait d'y croire, accusa son grand-père d'avoir tout manigancé jusqu'aux vols. Mais il nia. Même si c'était vrai, il n'allait pas lui dire. Malheureusement, Shinya ne supporta pas la prison dans laquelle il fut envoyé. Il tomba dans la dépression et mit rapidement fin à ses jours. Yuki fut dévastée. Elle commença à mépriser son grand-père. Elle s'éloigna le plus possible de ce qui ressemblait de près ou de loin à sa famille. Son père avait accepté après négociation de lui payer un appartement si elle finançait elle-même ses études. Ce qu'elle fit. Pendant la journée, elle allait en cours, le soir, elle travaillait comme étudiante, comme beaucoup. Son deuil, elle le fit en rajoutant un tatouage autour de son cou. Douloureux, autant que la perte qu'elle ressentait. Et un message ayant un sens tout à fait particulier. « Nec possum tecum uiuere, nec sine te. » Une phrase d'un poète latin, écrite avec la police d'écriture grecque pour que le moins de gens possible puisse comprendre. Elle voulait dire : Je ne peux vivre ni avec toi, ni sans toi.

Elle avait réussi son pari avec elle-même car lorsqu'elle sortit du lycée, elle fut parmi les meilleurs. Elle alla dans l'université de son choix, et fit alors des études pour approfondir son japonais et de littérature. S'ensuivi deux années d'apprentissage pour qu'elle puisse enseigner. Finalement, on pourrait croire qu'elle avait abandonné l'idée de s'élever haut. Mais il n'en était rien. Après tout, à la base, c'était surtout pour marquer les mentalités et tenter de participer à sa façon au changement.

Elle postula alors dans ce foyer pour y devenir professeur. C'était la boule au ventre qu'elle avait passé l'entretien d'embauche, mettant la plupart de ses espoirs dans son diplôme. Elle était quand même sortie des études avec la plus grande distinction. Apparemment, elle avait convaincu, car elle fut embauchée.